Les petites bêtes

26 novembre 2018

Arte diffuse un documentaire sur l’inquiétante disparition de nombreuses espèces d’insectes.
Ces petites bêtes, pour la plupart mal vues par Homo sapiens, représentent le plus grand groupe du règne animal 1. Mal vues, mais surtout mal connues, il nous est nécessaire d’y prendre plus attention car leur raréfaction pourrait bien provoquer des dégâts incalculables.

Reynoutria japonica - feuille et scarabée Hoplie bleue (Hoplia coerulea)
Reynoutria japonica - feuille et scarabée Hoplie bleue (Hoplia coerulea)
Éclatante Hoplie bleue sur une feuille de renouée du Japon

Découverte

En commençant mon exploration de la gent végétale, je n’avais pas imaginé la diversité de mondes que j’allais observer... car le peuple des plantes vit avec, pour et grâce aux peuples minéraux, animaux, chimiques, physiques... et réciproquement. Tout est imbriqué. Et les insectes sont, en grande majorité, les premiers représentants de la faune à être directement interdépendants avec la flore.

Initiation

D’une vie d’adulte urbaine, j’ai oublié ces bestioles agaçantes ou trooop mignooones. Et puis, de « retour à la terre », il m’a bien fallu me rendre à l’évidence : je ne suis pas la seule espèce ici, y’a plein de bêtes, plus ou moins grosses, plus ou moins charmantes, « brrrr... » ou « ouaaah ! »... Bref, je fais partie d’un écosystème.

Explications

Même les arai... (argh, ma phobie m’empêche d’écrire leur nom) ne sont plus un objet de tuerie pour moi depuis que j’ai compris qu’elles raffolaient des moustiques. Les guêpes ? Idem. Allergique, je les chassais et les exterminaient dès qu’elles croisaient mon chemin. Et j’ai appris qu’elles boulottaient les mouches, cool. Ces mouches si horripilantes qui aident à faire mon compost ou nettoyer le bois d’à côté des animaux sauvages morts... et toutes ces bébêtes sont aussi vitales pour les magnifiques guêpiers d’Europe ou hirondelles qui se perchent sur mes câbles du téléphone...

Guêpier d'Europe Merops apiaster - © Pierre Dalous - CC BY-SA 3.0 - Wikimedia Commons
Guêpier d’Europe Merops apiaster - © Pierre Dalous - CC BY-SA 3.0 - Wikimedia Commons

Alors je fais quoi ? Je dépense une énergie de dingue (mentale et fossile) à faire tout à leur place 2 ? Ou je me calme un peu (respiiiire...), analyse un peu mon environnement et mon comportement pour éviter certains inconvénients et laisse faire un peu plus la nature ?

Observation

Depuis 3 ans, je ne tonds plus mon jardin qu’en partie, juste les zones utiles de circulation, le reste est laissé en friche. Le résultat est fabuleux. Mon jardin est fleuri sans effort et un nombre incroyable de papillons volettent sous mes yeux. Des criquets, sauterelles, coléoptères, arai... sont aussi plus présents. Mais le plaisir de jouir d’un jardin vivant l’emporte largement sur quelques petits embêtements personnels 3 qui, bien considérés, rendent tant de services à ce commun.

Jardin en friche à papillons
Jardin en friche à papillons
Butinage massif de scabieuses maritimes

Conclusions

Pas folle et un peu fainéante, j’ai opté pour économiser mon énergie, prendre le temps de réfléchir un peu... Et regarder ce documentaire est un premier pas ...parce que la disparition du vivant c’est tout simplement une dégradation de notre habitat.

Disparition des insectes
Une catastrophe silencieuse

sur Arte

Portfolio

Rencontres avec de petites bêtes...

1 : en nombre d’espèces connues et d’individus

2 : moins d’ar... = plus de moustiques = plus d’insecticides (chimique ou naturel, il faut tout de même le fabriquer) = moins d’ar... non ! je ne remplacerai pas les ar...!!

3 : Je respiiiire... un bon coup et ça passe